Vade-Mecum (4/7) : Acte 2 : L’état du Monde. Part 2 – Démographie et Climat.

Pour parcourir ce monde en parfaite révolution, je vous propose une approche que j’ai intitulé :
Vade-Mecum , A l’usage des voyageurs, “honnêtes hommes” dans le monde des années 20.*
* Il s’agit des années 2020-2030

Acte 2 : L’Etat du monde.
Part 2 – Démographie et Climat.

Démographie

S’il suffisait de dire que nous sommes trop nombreux sur terre, le débat serait vite clos. En fait, la démographie c’est un jeu de dupe, qui se joue dans le temps et dans l’espace.

La situation d’un moment peut cacher un changement contraire plus tard.
L’échelle de temps c’est 3, 4, 5 générations minimum, soit un siècle environ. Les répercussions mesurables d’un événement, sont repérables sur plusieurs dizaines , centaines parfois, d’années. Souvent nous n’avons absolument pas conscience de cette réalité longue. 

Dans l’espace, c’est la planète entière qui est en cause, les flux migratoires sont des mouvements sur plusieurs milliers de kilomètres et qui impactent donc pour des durées très longues la démographie locale, régionale.  Des exemples comme l’Immigration européenne aux US au 19ème et début du 20ème, la migration climatique qui s’annonce…sans parler des migrations liées aux conflits actuels autour de la Méditerranée, nous montrent que l’impact positif ou négatif peut être très fort sur l’histoire de l’humanité et sur l’économie.

MN : Y a-t-il des exemples de migration climatique ? Nous voyons des peuples fuir à cause de la guerre, fuir à cause de la famine, mais y en a-t-il qui fuient uniquement à cause des conditions climatiques? Les peuples inuits ou arabes ou africains ont su, quand l’économie du pays leur permet de vivre, s’adapter à des conditions extrêmes sans avoir envie de fuir.
PDI: Je ne sais pas si dans l’histoire nous avons déjà connu une migration “climatique”, ou il faudrait peut-être revenir 2000, 10 000 ans en arrière voir beaucoup plus. (certains historiens disent que la chute de l’empire romain peut s’expliquer en partie par des mouvements de population induit par une longue période de sécheresse et de famine). Ce qui paraît sûr aujourd’hui c’est que lorsque 25% de la surface du Bangladesh sera envahie par les eaux, ou quand certaines îles du Pacifique seront submergées, les habitants de ces régions devront partir.

L’outil principal de compréhension et d’analyse démographique est ce que nous appelons la pyramide des âges, qui donne la répartition par âge et par sexe de la population, sur des tranches de 5 à 10 ans considérées comme significatives statistiquement pour avoir un rôle suffisamment déterminant. Ce qui n’empêche pas de déceler de façon glissante des corrélations et des évolutions de tendance en analysant les données annuelles par exemple. 

La dimension historique est aussi fondamentale, les flux migratoires ont des impacts qu’il faut évaluer dans le long terme, la décision Chinoise sur la politique de mariage tardif et ensuite de planification des naissances en 1970 et 1979, a des conséquences sur plusieurs générations, la modification en Chine de la répartition hommes-femmes aura un impact très important sur la natalité sur plusieurs générations, sans parler des questions sociales ou économiques qui sont liées, dans le temps , qui travaillera aux champs, une fois la migration urbaine chinoise achevée ?  
Il faut donc en quelque sorte mettre en troisième dimension l’évolution temporelle de la pyramide des âges pour comprendre le passé et prévoir l’avenir.

En France en 1970 après le baby Boom, 1945-1955 , nous savions déjà que les régimes de retraite et de santé seraient très largement déficitaires à partir de 1995-2005, et que l’apport migratoire depuis 1960 n’aurait un effet important qu’à partir de 2000, soit deux générations, attendu que la natalité des populations “immigrées” soit plus forte et devienne significative en nombre à partir de 1990 ( deuxième génération des immigrés) . Dans ce cas il faut donc aussi analyser par origine sociale et communautaire.  

Pour comprendre la démographie , il faut donc faire un calcul sur 50-60 ans avec au moins 3 ou 4 dimensions différentes dont il faut s’assurer de la validité statistique sur les tendances dominantes qui deviennent significatives dans le temps qui apparaissent puis s’atténuent ou disparaissent. Quel modèle prévisioniste peut gérer de telles conséquences au long court ? Conséquences économiques, sociales , et même politiques ? Nous en sommes techniquement capables, mais je ne sais pas si nous l’avons déjà fait. Voilà l’échelle et les enjeux de la démographie.

MN : Si on prend en compte tous les paramètres cités, temporels, spatiaux, “pyramidaux”, historiques, si la validité statistique est éphémère, c’est en effet un jeu de dupes, aux conséquences impossibles à prévoir?
PDI : Une certaine prévision est possible, par exemple le vieillissement. Nous savons qu’il aura des incidences immédiates sur les besoins de soins, sur les infrastructures d’accueil, sur le profil de consommation, ou le profil politique. Avec un peu de chance nous pouvons donc anticiper certains mouvements, prévoir une “prestation dépendance” par exemple.
Ce qui est beaucoup plus complexe c’est de décider des mesures réelles à prendre. Nous ne pouvons faire que des hypothèses sur la façon dont la société et l’économie traitera cette réalité prévisible. Renoncera t-on à la “prestation dépendance” , et si c’est le cas quelles autres alternatives pourraient apparaître ?

Que voyons nous aujourd’hui de cette question démographique à l’échelle de la planète ? 

Les effets de masse, de strates – d’âge et de sexe- , et de géographie.

Il ne suffit pas de dire nous serons 7 milliards sur terre à la fin de l’année, il faut savoir où, et quelle sera l’évolution par région de la pyramide des âges. Sur quel environnement économique, social, et régional, se produit cet effet démographique. Bien évidemment le vieillissement de la population japonaise, n’a pas du tout le même impact que le changement de répartition dans la pyramides des âges par sexe de la Chine ou de l’Inde. 
Avant de se poser la question de savoir si nous pouvons ou pas nourrir 7 milliards d’individus demain, il faut comprendre de quoi est constitué ce chiffre par structure d’âge et de sexe et comment il se répartit géographiquement , là encore par strate d’âge dans le temps. Ce n’est pas la même chose de nourrir des enfants de moins de 5 ans en Afrique sub saharienne ou des adultes de 25-45 ans au Pakistan.

Peut-on considérer que le raisonnement sur les masses suffit , 7 milliards , ce n’est pas 3 milliards ? 

  • Oui parce que l’échelle est très forte et que sur une base de volume de consommation annuelle on peut estimer les protéines et les calories nécessaires. Encore faudra t-il comprendre et jauger le régime alimentaire, qui a pour origine aussi une dimension culturelle, lait de vache pasteurisé ou de soja ? 
  • Et non  parce que la répartition géographique est déterminante, trouver en Afrique les ressources pour l’Afrique est déjà très complexe , l’Afrique mesure 8000 km de long pour 7400 de large aux points maximums. Déjà à plus de 1000 km les conséquences logistiques deviennent très grandes. En 1985 par exemple l’Afrique subsaharienne mourait de faim , alors que l’Afrique comptait moins de 590 Millions d’habitants sur 5 Milliards d’êtres humains sur la planète, nous chantions alors pour l’« Éthiopie » , En 2019 , c’est 1,4 milliards d’africains sur 7 Milliards ?.

Ce qui semble sûr c’est, par exemple, que l’Afrique n’arrive pas à trouver son autonomie alimentaire au niveau Continental, mais elle le fait en Afrique du sud, pas plus , pas moins qu’un pays occidental.  Autre exemple, les enfants du Sahel ne peuvent survivre aujourd’hui que grâce à des transferts alimentaires. Pour rendre autonome cette région,  il faut certainement envisager une population très peu dense et jeune, en âge de cultiver ou d’élever, le tout avec moins de problématique climatique, possible ?
Nous savons qu’en 2100 avec  2,4 Milliards d’habitants, la population Africaine pourrait représenter 39% de la population mondiale.

MN : Qui, quoi, pourrait influencer l’âge de la population, sa densité, quels pourraient être les facteurs d’un changement aux conséquences positives? Une politique africaine, européenne, onusienne, ou ? Ingérence? 
PDI: Des politiques volontaristes, qui arrivent à influencer la pyramide des âges, Inde , Chine en sont l’exemple, mais qui oserait dicter à des pays africains leur politique démographique. 

Pour l’Afrique la solution vient, de la loi naturelle, la guerre, la mort. Il serait préférable que des actions politiques conduites par les intéressés eux-mêmes apportent des solutions et que se constitue, au moins au niveau régional des accords solides de développement. Une « conférence Africaine », voir en plusieurs instances régionales, est-elle possible et souhaitée ? .Nous voyons bien de multiples tentatives de fédérer les états africains. Les pays plus riches ne pourront que les accompagner et dans certains cas se substituer, au non du droit d’ingérence humanitaire, avec tout ce que cela emporte de notre conception occidentale. 
N’oublions pas que le processus d’accord et de conventions entre les peuples occidentaux à été très long, comme la création de l’OCDE, au lendemain de la guerre de 39-45, sur la fin du plan Marshall, un organisme juste consultatif.

Avons nous vraiment compris et intégré les effets démographiques ? 
Ils sont en fait majeurs , totalement déterminants. Malthus avait-il raison ?

Les effets dans le temps à 25 ans 

A ces effets de masse , de strate ,de  géographie , il faut donc ajouter le temps.
Que peut-on dire de l’évolution démographique en tenant compte de ces différentes dimensions à 20, 30, 50 ans 

Quelques tendances de fond: 

  • La Chine 🇨🇳: Vieillissement et diminution de la population après 2040 ( géant démographique au pieds d’argile), problématique du déséquilibre homme-femmes. Pas assez de femmes pour assurer le renouvellement naturel de la population. La Chine ira-t-elle chercher des épouses ailleurs ? . 
  • L‘Afrique : Expansion colossale, la population va rapidement atteindre plus de 1,5 Milliards d’individus dans moins de 10 ans. Sa pyramide des âges va se caractériser par une extrême jeunesse. Ces territoires sont très déséquilibrés et contrastés, entre une Afrique du Nord et l’Afrique du Sud, centrale, équatoriale , Sub saharienne.. Il lui sera extrêmement difficile de se comporter en continent ayant une voie unique… Le Nigéria sera probablement  le pays le plus important d’Afrique, pas forcément le plus puissant économiquement face à l’Afrique du Sud. 
  • Les pays vieillissants de l’OCDE notamment : CEE, Japon, leur population va d’abord vieillir, puis décroitre massivement à partir de 2040. Ces pays auront besoin d’une immigration très forte pour équilibrer leurs budgets. L’Allemagne en premier lieu,  Madame Merkel souhaite une immigration forte .
  • Les pays à dynamique démographique forte , la plupart des pays émergents ont une démographie très forte , Mexique, Brésil, Inde… Cette démographie montre une pyramide des âges très jeunes. Se posera le problème de la maîtrise de leur expansion, et des choix entre écologie, développements. Il faudra aussi leur faire une place dans la gouvernance internationale, ils la prendront de toutes façons.
  • L’émigration :  Aura t-on ou non un déplacement fort des populations à l’échelle de la planète ? 
    • Oui, parce qu’il y a des facteurs poussant et tirant. Poussants, les guerres, les difficultés économiques, politiques , climatiques et des facteurs tirants , parce que les pays vieillissants ont besoin d’une population plus jeune qui s’intégrera et apportera des consommateurs et des producteurs et permettra d’entretenir une population riche relativement aisée mais vieillissante qui a besoin de services. Une migration climatique, qui va se développer au fur et à mesure des crises notamment dans le sud-est asiatique et en Afrique. Au Bangladesh elle peut être massive.
    • Et,  non parce qu’on peut difficilement envisager que des dizaines, des centaines, de millions d’Africains migrent vers l’Europe par exemple. Même si l’Allemagne accueille 600 000 réfugiés sur dix ans , et l’Europe tout entière quelques millions, ce mouvement restera assez limité à l’échelle de la planète.
      Notons aussi que la part la plus importante de l’émigration, comme les déplacements climatiques ,  se font des pays pauvres vers…  des pays pauvres.
  • Dans les autres régions du monde, on retrouve moins de facteurs tirants ou poussants équivalents , sauf aux Etats Unis, où ce pays est en soi un attracteur puissant, par exemple pour le Mexique.

    Il y a bien d’autres flux migratoires prévisibles en Asie en Amérique du Sud, pour des raisons locales.

  • US : Il n’est pas très original de dire que les Etats Unis vont poursuivre leur intégration de “latinos” et que celle-ci va s’accélérer encore , comme pour l’Europe, c’est une nécessité vitale. Nous voyons bien les efforts désespérés du gouvernement américain actuel pour retarder cette échéance, le Mur à la frontière mexicaine sera certainement une des ultimes tentatives des nationalistes américains pour empêcher “le grand remplacement”. (Idée au demeurant absurde). Mais cette émigration est inéluctable et nécessaire pour les US. Et l’élection en 11/2024 de D.Trump ne fera qu’ajouter aux désordres régionaux, mais ne pourra endiguer cette réalité.

2050 : La réalisation des tendances de fonds.

Dés 2050, nous verrons l’émergence très forte de l’Afrique comme premier continent du monde. Cette émergence sera extrêmement compliquée du fait de la pauvreté relative et du développement incertain et déséquilibré des différentes régions africaines. Des guerres, des famines gigantesques, des déplacements de population sont effectivement à craindre.

Les effets sur les pays vieillissants , dans lesquels outre l’Europe ou l’Amérique du Nord il faut joindre la FDR, se feront pleinement ressentir, ces pays seront donc en mutation rapide avec un renouvellement de population progressif et l’acceptation d’un immigration très forte. A défaut ils déclineront très vite après 2050.

En Asie , nous pouvons penser que la Chine rééquilibrera sa pyramide des âges elle aussi par l’acceptation d’une part d’immigration assez forte. Ce rééquilibrage peut se faire dans la paix ou dans la tension et peut-être la guerre.
L’Inde commencera son vieillissement également.
Le Japon qui a le problème du vieillissement, la Corée du sud et du nord pourraient bien y jouer un rôle important. L’Asie du Sud-Est, Cambodge, Vietnam, Laos ,…  pourraient être les réservoirs de main d’œuvre dont la Chine aura besoin. 

2100 : C’est un autre monde que celui que nous connaissons.

L’Afrique aura atteint sa plénitude, elle jouera un rôle important, le Nigeria sera devenu sa principale Nation-Etat.

Les pays qui étaient vieillissants, US, CEE , Japon, se seront transformés pour survivre et seront de nouveau sur un équilibre de leur pyramide des âges, mais avec une population beaucoup plus mélangée dans ses origines qu’elle ne l’est aujourd’hui.

La Chine aura pris un autre visage, et sera devenue, probablement, la puissance dominante. Les US seront plus qu’un acteur régional puissant, très liés à ses principaux voisins Canada et Amérique centrale et du sud.

Ce ne sont que quelques prévisions incertaines car elles ne font que prolonger les tendances visibles déjà aujourd’hui.

Enfin tout cela si et seulement si , les bouleversements liés à l’économie, l’écologie, la climatologie, n’ont pas provoqué de catastrophes, ou que l’orientation raisonnée du monde vers la stabilisation, a pu s’imposer pour éviter cette catastrophe.

Écologie.

“What the Fuck ?”  ou une nouvelle compréhension de la problématique de l’œuf et de la poule.

Évidemment nous sommes tous écologistes dès que nous rêvons de lagons bleus, de villes respirables, de paysages reconstitués et naturels, ou pour sauver les baleines et  les Ours polaires.
Aussi nous ne parlerons pas ici des fondements de l’écologie, ils sont pour nous acquis.

Nous vivons dans un écosystème remarquable sur terre , rare et fragile.

Nous ne pouvons pas continuer à détruire notre milieu naturel, à produire sans vision durable, à massacrer faune et flore, à épuiser les sols. Même si notre incroyable capacité à trouver des solutions permet de tenir encore et encore. Nous savons que la difficulté réside moins sur un accord sur ces principes , que sur les moyens d’y parvenir.
Tant que Paris demandera 8 millions d’Oeufs de poule pour sa consommation quotidienne ce ne sera pas la vision absurde et communautaire BoBo qui propose de créer des poulaillers dans toutes les habitations ou jardins communs qui va résoudre cette question. Combien d’élevage en batterie,( fin 2025 ils seront interdits), donc combien de poulaillers faut-il pour qu’au moins 10 millions de poules produisent 8 millions d’œufs par jour ? ( une poule pond au mieux un œuf par jour) La réponse est 11 000 poulaillers de 11 à 12 000 poules Consommation d’oeufs en France.  

NM: Notons qu’à chaque nouveau projet d’installation il y a une association qui s’élève contre, nous aurons donc recours à l’importation, avec un bilan carbone bien supérieur du fait des transports, sans compter la perte d’emploi etc.

Depuis l’origine de l’histoire, notamment depuis la sédentarisation, quelques millénaires avant notre ère, nous avons mis en place un processus de domination et de destruction de la nature. Il a fallu domestiquer les espèces animales et végétales, urbaniser, défricher des surfaces considérables , et toute cette activité a engendré une pollution destructrice à son tour. Mais c’est l’arrivée de l’usage intensif des énergies fossiles, a complètement transformée la donne.
Aujourd’hui , on peut estimer que chaque être humain a à sa disposition une armée d’esclaves mécaniques ou virtuelles représentant la force de travail de 200 hommes environ. La carbonation de l’économie est totale. Tout ce que nous faisons, produisons, consommons,
dépend peu pou prou de l’énergie fossile. Le problème majeur en étant de provoquer un ajout additionnel de molécules dans l’atmosphère , dont le CO2, qui concoure directement ou indirectement à l’effet de serres, provoquant une montée ,inexorable et non réversible, de la température sur terre.

Jusqu’à une période récente , 1972 avec le rapport Meadows, nous nous en étions peu soucié car nous n’avions pas ou peu conscience des conséquences des transformations faites par l’homme , sauf par compassion pour le milieu naturel ou lucidité sur l’avenir pour quelques rares prophètes.
Ce qui change désormais radicalement, c’est que l’ampleur des destructions constatées des évolutions climatiques liées à cette domination deviennent partout visibles et omniprésentes. Alors apparaissent les idéologies de l’écologie, qui prêchent la durabilité et la réduction de notre impact de l’activité humaine sur le monde.

Cet impact qui est lié à la carbonation de nos activités, à l’accroissement démographique, mais aussi à l’usage sans perspectives durables de la technologie ou  à la volonté de standardiser un modèle de consommation globale, comme le smartphone pour tous, est désormais devenu notre ennemi mortel.
Réf : Conférence Jean marc Jancovici à Polytechnique

La problématique du lien, démographie-écologie, OU Malthus avait-il tort ou raison ?

Allons-nous mourir de faim et rendre la planète invivable pour l’homme ?

Les calculs sont maintes fois faits et refaits, si nous souhaitons que tous les habitants de notre planète vivent au moment où nous parlons, avec les mêmes standards de consommation, de production , de bien être …que les habitants dit du “Nord” ou “occidentaux”,  il faut alors envisager de trouver les ressources complémentaires de une, deux, trois planètes comme la nôtre selon les standards de production ou de consommation que nous prenons et la date du calcul.

  • Il est évident que ce raisonnement est faux, précisément le temps change les données de base. Changement permanent des modes de production, possibilité de les rendre par exemple moins consommateurs de matières premières ou de terres rares , moins polluants ,de trouver des innovations extraordinaires. Et du côté du modèle de consommation, des adaptations et de vrais changements sont possibles par l’évolution culturelle, le volontarisme politique ou social.
  • Il est évident que ce raisonnement est juste. Prenons l’exemple de la consommation d’eau douce par habitant dans les pays développés, reportons cette consommation sur la totalité de la population de la planète aujourd’hui et nous constatons que cette consommation supposerait d’avoir 2 ou 3 fois plus d’eau douce qu’aujourd’hui. Et même si la pénurie d’eau douce nous est annoncée pour 2024 , et qu’elle se produit en 2030, ou 2040 du fait des erreurs de calcul ou de notre génie humain, le problème n’est pas changé… L’eau douce est un bien qui devient rare. Et sauf à apprendre très vite à dessaler des quantités astronomiques d’eau de mer, pour quels autres dommages écologiques,  nous n’aurons plus suffisamment d’eau douce prochainement.

Il y a donc un lien fort et dangereux entre Démographie, modèle de production carbonné , modèle de Consommation et Survie de notre espèce , nous allons appeler ce complexe le DPCS. Le problème écologique, climatique, peut n’être vu que comme une conséquence, une expression particulière , hélas peut-être mortelle pour un très grand nombre d’entre nous  jusqu’à un retour à un équilibre ou la disparition presque complète de l’espèce humaine dans une catastrophe, écologique, climatique, immédiate ou au mieux dans les siècles à venir.

Nous sentons bien qu’il manque quelque chose dans notre vision, quelque chose qui pourrait nous servir de repères, de ligne de partage des eaux.

Nous avons donc besoin d’une stratégie et mieux d’une tactique pour ne pas en arriver là, mais il faut la fonder sur quel paradigme ?

Le principe de durabilité ou la question des gobelets en plastiques et des pailles.

Qu’est ce que la durabilité ? 

Depuis le rapport Brundland pour le développement durable de 1987, la question du développement durable est posée ainsi ,« un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».“ Our Common Future ” 

Jusqu’à ce jour, inconscient du problème posé par le type de réponse productive aux besoins exprimés par les consommateurs suivant le modèle de consommation standard , nous n’avons tenu très peu compte du fait que la destruction nécessaire dans la production d’un grand nombre de bien-resources, était en fait un problème majeur que ces ressources soient très rares ou presque infinies.
De ce fait, nous avons considéré que les ressources étant infinies, seul leur coût d’obtention direct était à prendre en compte. Aucune vision sur l’épuisement des ressources, sur la pollution possible amont ou aval , sur l’absurdité même de détruire autant de matières premières ou de temps, aucune ou très peu était prise en compte.

MN : Comme dis en A CTE 1 , la destruction était  partie prenante de l’économie, c’est donc l’accélération exponentielle de nos besoins qui la rend absurde. Jusqu’à l’avènement de la société de conso, était-elle aussi absurde ?

PDI : Malthus,  en raisonnant essentiellement sur la démographie et les besoins alimentaires,  pensait que la difficulté venait du fait que les capacités à produire croissaient de manière géométrique, et la démographie de façon exponentielle et que donc quelle que soit  la capacité à produire, une progression exponentielle dépasse toujours une progression géométrique. Mathématiquement ce raisonnement est certain. mais il ne prend pas en compte plusieurs éléments : En admettant que finalement la capacité à produire se révèle elle aussi exponentielle, c’est alors une course entre deux pentes, laquelle a l’angle de départ le plus fort ? Ensuite quelle est l’échelle de temps, pour que les courbes prennent leur envol vers la limite infinie en se verticalisant ?

Tant que les courbes arrivaient à rester distantes grâce à l’échelle de temps même avec des pentes fortes , la question n’apparaissait pas. L’accélération des besoins, qui ne sont plus seulement alimentaires, donne un élan encore plus fort à la courbe des besoins, tous les facteurs, la démographie n’en est qu’un , concourent à cette augmentation exponentielle.

Et là nous commençons à sentir les limites, notamment écologiques.
La durabilité, qui inclut le recyclage,  est un élément clé pour minimiser l’effet d’épuisement des ressources. Elle oblige à concevoir des processus de production maximisant le temps d’usage sous la contrainte de la consommation minimum de ressources, de minimum de pollution.
A défaut, sur une période donnée, le cycle production-consommation s’accélère et la destruction par consommation de ressources, de pollution est bien plus forte, sans compter les mauvaises idées de l’obsolescence programmée. Non seulement nous avons augmenté le nombre de cycles production-consommation, mais à chaque fois nous aurons perdu plus de ressources et pollué encore plus parce que nous n’avons pas appliqué ce principe de durabilité.
Il faut arrêter de consommer des gobelets plastiques et des pailles.Oui.

Le concept de “recyclable ou renouvelable pour être durable”.

Lors des processus de production , d’un bien ou d’un service, quelle place laissons-nous à cette idée qu’il faut recycler après consommation, trouver les solutions technologiques qui permettent de substituer des matières plus abondantes à des matières plus rares, choisir les énergies qui sont renouvelables, et moins polluantes.
Nous pouvons lier recyclable et renouvelable, le recyclage simule le renouvelable d’une certaine façon avec une perte la plus marginale possible. Dans nos tentatives et hypothèses de transition intelligente , les déchets peuvent devenir une ressource quand on peut les transformer en énergie, par exemple la méthanisation, ou la transformation de fientes porcines pour la pisciculture.

Les principaux exemples pour le renouvelable sont ceux de l’énergie, le vent, le soleil , les cours de l’eau, nous évitent de consommer les énergies issues des carbones ou du nucléaire, par exemple , qui polluent et deviennent de plus en plus rares. L’uranium sera progressivement une ressource rare par exemple.
Pour challenger-évaluer les sources d’énergie,nous avons donc inventé le bilan carbone de nos produits, biens ou services. Cet indicateur part du principe qu’il suffit de minimiser le carbone consommé pour résoudre notre problématique “écologique”, résumée par la limitation des ressources, la pollution et le changement (néfaste) du climat. Même si le raccourci est un peu court, le BC est un indicateur signifiant.

Le principe de rareté : Mon grand-père avait une vieille fourche dans l’appenti.

Notons que quelle que soit la quantité de ressources dont nous disposons , elle est toujours finie à l’échelle d’une région, de la planète , ou même de l’univers. 

Nos anciens savaient qu’il fallait garder une “vieille fourche” et que même après qu’il ne soit plus possible de la “réparer”, il fallait la garder pour recycler son métal , son bois jusqu’à l’extrême possible. Dans cet esprit, la rareté était totale , c’était aussi bien celle du temps pour faire une fourche, que celle de la disponibilité du métal qu’il fallait également se procurer et transporter, que de l’argent pour acquérir les moyens de la réaliser, ou pour l’acheter, si on ne pouvait la fabriquer.
Cette idée a disparu progressivement ou est restée lointaine, 

Aujourd’hui seuls quelques containers jaunes ou verts, et d’innombrables affichettes et sigles nous rappellent que c’est une bonne idée. On nous précise qu’il faut “jeter propre” pour ne pas polluer et bien recycler, mais la raison invoquée n’est qu’exceptionnellement que c’est une ressource rare, qu’il faut impérativement recycler au mieux.
Le temps lui-même paraît sans fin. Nous avons tellement amélioré la productivité que nous avons affecté une part très importante de ce précieux temps aux loisirs. Et tant mieux pour nous.

! Même une ressource réputée “renouvelable” à l’infini, le vent par exemple doit être économisée… Car pour l’utiliser dans un processus de production il faut commencer par la récupérer et ce processus de récupération a un coût, financier, écologique, humain.
Peut-on multiplier le nombre des éoliennes à l’infini ? Que coûte réellement une éolienne qui contient de l’électronique, des métaux, qu’il faut apporter par transport spécial…

Il y a donc un principe général de rareté et une nécessaire économie de la consommation dans la production ou dans la consommation finale, de tous biens ou services. Ces biens et services ont, par définition, « un indice de rareté ». c’est-à-dire une valeur qui nous dit que cette ressource par rapport à son stock ou à son coût d’obtention est plus ou moins “rare”. L’idée donc de lui donner un handicap de coût,  comme la taxe carbone, est importante pour orienter le marché vers les solutions durables, c’est-à-dire qui consomme le minimum de ressources ,notamment les plus rares, et qui utilise le plus possible de ressources renouvelables de façon économe.

L’air, l’eau, la terre, le temps sont des ressources dites renouvelables , oui , mais dans lesquelles nous ne  pouvons puiser sans limite parce que l’effort d’extraction ou de production a un coût lui aussi.

Nous avons oublié ce principe fondamental. 

MN : Fin de la course effrénée, un changement de pensée. Les injonctions ( publicitaires, réseaux) à consommer sont incessantes et pourtant, peut-on souhaiter, envisager la “décroissance” ?. Si oui, qu’entraînera-t-elle, plus de chômage ? Comment conjuguer le fonctionnement du capitalisme avec cette décroissance ? 

PDI : Je vais y venir en Acte 3 , quelles  solutions , comment amorcer cette révolution… A suivre les quelques idées émises ci-dessus ,  on peut effectivement penser que nous allons vers une décroissance. Mais de quelle décroissance parlons nous , de celles de certains pays , de l’ensemble de la production ? Pourquoi ne pas produire en tenant compte de ces nouvelles contraintes ? Et si nous orientons cette production ainsi, serons-nous plus malheureux, et que veut dire alors décroissance ?   

Aparté : Rareté, Durabilité et Utilité.

Prenons du recul, revenons sur la rareté et l’utilité. 

L’utilité c’est ce qui répond à nos besoins, est réputé utile un bien ou un service qui répond à un besoin, même sans remonter à la pyramide de Maslow , nous savons bien que les biens de base, alimentaires, vestimentaires … ne sont pas les seuls. Nous avons des besoins de divertissements, par exemple, qui sont aussi de vrais besoins. L’utilité d’un bien c’est donc sa réponse à un besoin.
Ce bien peut être plus ou moins rare, c’est-à-dire être produit en utilisant des ressources plus ou moins rares. Rappelons-nous que même un bien produit avec une énergie renouvelable a un indice de rareté. Par contre pour satisfaire mon besoin je peux choisir de le faire en utilisant des biens ou services qui consomment le minimum de ressources selon leur indice de rareté. Je peux aussi décider de produire en tenant compte de cet indice pour tous les biens consommés.

La transition ou la marche du crabe : 

Par exemple l’instrument de mesure “bilan carbone” montre ses limites. Une batterie électrique pour faire fonctionner nos voitures électriques, moins polluantes, 65% en moins qu’une voiture thermique probablement,  pourrait bien avoir un bilan carbone très mauvais et un indice de rareté très mauvais, du fait des métaux rares qu’elles contiennent, outre le problème de l’épuisement relatif mais réel de ces ressources, elles sont majoritairement produites en Asie, en Chine par exemple. Ce qui donne un pouvoir géopolitique à certains États ce qui est difficile à accepter pour les autres. Comment demander à des pays de renoncer à un mode de vie et de consommation sous un prétexte de sobriété , de ne pas utiliser d’énergie fossile par exemple.
Nous ne savons pas traduire de façon uniforme et univoque la complexité des arbitrages que nous devons faire. 

Et il en va ainsi de tous nos choix, même réputés durables et écologiques.
Nous sommes condamnés à accepter les voies de la “transition par étape et par le moindre mal” sur les objectifs que nous fixons. Nous avançons en crabe , c’est a dire de travers.

Cela signifie donc qu’aucun de nos choix ne peut vraiment être qualifié de durable… et qu’il est difficile d’avoir des prises de décision à très long terme. Et qu’un certain nombre de ces décisions donnent l’impression d’une erreur, d’un travail bâclé, comment faire pour échapper à ce dilemme, dans un contexte de réélection par exemple.

On ne peut isoler et ne tenir compte d’aucun autre facteur que celui de l’écologie des systèmes, aussi vertueuse et nécessaire que soit cette volonté, il faut comprendre que même en se déplaçant de travers, les crabes arrivent toujours où ils souhaitent arriver.
Nous sommes dans la relativité, et sûrement une vision plus long-termiste des politiques est-elle nécessaire. Mais avons-nous pris le risque d’expliquer que ces politiques sont transitoires entre deux étapes vers un but déterminé ?

MN: Certain dirons que cet effort est insuffisant, que compte tenu de la gravité et de l’imminence de la catastrophe climatique cette attitude , qui cherche l’adaptation et la mise en oeuvre du maximum de capacité pour réduire, lutter contre la dérive climatique mortelle est un renoncement ou pire une sorte de trahison de la cause.  Que seule une véritable révolution violente peut nous conduire à un résultat. 

PDI : Et bien je cois qu’ils se trompent lourdement, toute révolution brutale est ici impossible , voire néfaste car elle plongerait dans un état d’insécurité totale une grande partie de la planète , n’entrainant que des réactions de dénis, de replis identitaires, et de violences physiques. Il est à parier que non seulement nous n’aboutirions à aucune solutions après des affrontements homériques et des souffrances considérables, car les forces du conservatisme risques d’être les plus fortes, mais nous pouvons aussi parier que cette fois nous aurions signés l’arrêt de mort de notre espèce ou d’une très grande partie de celle-ci, nous pourrions alors parler d’une sixième extinction massive.

Le modèle de consommation standard.

Il n’y a pas de modèle unique et permanent de consommation standard. Ce modèle évolue tous les jours. Le smartphone n’existait pas il y a moins de 20 ans. Aujourd’hui, presque tous les êtres humains de plus de 15 ans ont un smartphone, ou le désirent ardemment. 

Le point que nous voulons aborder ici, c’est la nécessité de ce modèle en course folle.

Lorsque Malthus s’interroge sur la problématique de l’évolution démographique et de la rareté relative des ressources alimentaires, il ne cherche à résoudre qu’une problématique de survie, mourir ou pas de faim. Si nous imaginons que nous ayons trouvé les moyens pour nourrir 7 milliards d’hommes et au-delà, la problématique du modèle de consommation se pose alors de nouveau sur une autre échelle.  Au-delà de cette production pour survivre, qu’avons nous besoin, ou que souhaitons nous réellement, pour vivre ;  des biens , des services ? 

MN: Ou quand l’économie se fait titiller par la philo !
PDI: L’économie même si elle est un objet d’étude ne peut se concevoir comme hors sol. Elle impacte la vie des hommes et elle modèle leur vision du monde , elle doit être réfléchie et en cela elle est aussi un objet de la philo.

En analysant la question de l’utilité et de la rareté nous sommes arrivés à la conclusion que nous pourrions produire des biens et services sous la contrainte de la rareté, durabilité , renouvelabilité. 

Le modèle standard de consommation peut donc évoluer, se régionaliser, se communautariser , la règle est qu’il devienne économe, qu’il intègre complètement le principe de rareté. Donc, en occident décidons de consommer 10 fois moins de viandes, utilisons des moyens de transport économes en énergie renouvelable en priorité. Si nous consommons des services de bien-être , de santé , de culture , eux aussi “économes”, notre modèle de consommation standard change, il devient guidé par la rareté et la durabilité. 

Si nous voulons donc avoir un impact écologique , il faut agir sur ces trois leviers :

  • La démographie,
  • La durabilité de nos modes de production.
  • Le modèle de consommation.

Mais avant de regarder ce que nous pouvons faire , il y a une analyse à mener autour de la façon dont nous agissons publiquement en mettant en place de façon réglementaire les moyens d’agir sur le monde réel notamment économique. Il s’agit des politiques, principalement économiques, mais aussi sociales, environnementales, mises en place par les instances de gouvernance , Etats, organisations internationales…

Politique économique, économie politique, économie du politique ? 

Tous en mode réaction.

Les politiques interventionnistes de toutes origines et avec tout type d’objectif, réagissent à une situation plus qu’elles n’anticipent quoique ce soit. Pour être efficientes, elles intègrent donc les mécanismes économiques, sociaux ou politiques connus. Par exemple pour les mesures économiques, elles s’intègrent dans les descriptions faites plus haut du fonctionnement économique et social, comme le postulat Keynésien ou monétariste.

Le fait de modifier les principes de base comme ajouter la rareté-durabilité, ou la dette environnementale des entreprises par exemple à nos choix, ne modifie pas ces principes économiques. Il modifie la forme de présentation des comptes, les types de valorisation proposée, comme une nouvelle valorisation du capital environnemental et de la dette que nous contractons à chaque consommation. Nous pourrons imaginer donc des actions économiques, sociales ou politiques qui intègrent ce nouveau paradigme. C’est-à-dire un nouveau mode de pensée.

Passer en mode pro-actif.

Pour l’essentiel, il ne s’agit plus de réagir, il faut maintenant vraiment orienter, créer les conditions d’une évolution déterminante tenant compte des nouveaux paradigmes. 

Les politiques économiques doivent êtres repensées dans ce sens, utiliser la mécanique économique pour atteindre de nouveaux buts, pas seulement celui de redonner de la croissance, de repartir à la marge de la richesse, mais celui d’orienter vers une nouvelle gestion de la rareté et de la durabilité, tout conservant de la croissance , non plus vue comme une simple augmentation d’un PIB, mais comme l’augmentation de services efficients, et en permettant une meilleure répartition des richesses.
La difficulté est comme toujours dans l’exécution, cette fois mondiale, des ces politiques. Il faut bien être conscient que par région voir par nation , la situation “ locale” pouvant être très différente, les politiques à mener seront très différentes. Certains pays ont besoin de développer des infrastructures, d’autres moins. Certains ont un capital “Energie” renouvelable d’un type ou d’un autre. Il reste que c’est un accord sur les finalités, et non seulement sur les moyens qu’il faut obtenir. Sous cet angle nous pouvons apprécier différemment l’attitude américaine récente pour les COP. 

Nous devons avancer vers la description, non pas des solutions car il n’y en a pas d’acceptable, mais vers la construction des adaptations possibles.
Car si nous voulons conserver, l’idéal démocratique, c’est à dire le gouvernement par les citoyens, et suffisamment de libertés pour ne pas verser dans des formes dictatoriales du pouvoir, tout en permettant la satisfaction des besoins principaux de l’ensemble des populations existantes, pour ne pas sombrer dans le malheur, la guerre et la dystopie la plus complète, il va falloir négocier des adaptations à l’échelle  planétaires régionalisables et progressives.

Quadrature du cercle. 

Nous sommes donc en face d’une quadrature du cercle, comme concilier le théorème de Pikety pour une redistribution non confiscatoire mais équitable, celui de Marx pour une logique capitaliste viable et pérenne , la finance mondiale parce qu’il faut bien avoir des outils monétaires d’échanges puissants, l’écologie parce qu’on ne peut pas laisser la terre mourir, la démographie parce que l’accroissement de la population est une donnée de masse sidérante qui relaie tous les efforts et toutes les volontés au deuxième rang, la gouvernance des peuples et leur liberté parce que sans une cohésion , nous n’aurons que des situations de conflit plus ou moins dramatique, le modèle standard de consommation planétaire car nous n’avons qu’une seule terre, là où il nous en faudrait plusieurs désormais , et bien d’autres choses encore. Nous allons donc regarder maintenant ce que serait une nouvelle économie politique.

Références et renvois de l’ACTE 2 :

  1. Malthus Obsession de la rareté Malthusienne
  2. Conférence T.Parrique HEC 
  3. F.GEMENE : Géopolitique du climat
  4. Conférence Jean Marc Jancovici à Polytechnique

 


Cet essai se compose ainsi : (Liens intégrés)

Préliminaires : Vade-mecum , Pourquoi et comment.
Acte 1 : Mise en perspectives et Principes d’économie politique.
Acte 2 : L’État du Monde.
              Part 1 : Géopolitique
             Part 2 : Démographie, Ecologie , Economie politique.(Cet article)
Acte 3 : Une nouvelle économie politique pour une nouvelle politique.
Acte 4 : Que pouvons nous faire, prospectives.
Acte 5 : Fin de Partie, Nous y sommes.


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