Rapport de Genres.
« Être une femme libérée c’est pas si facile. » dit la chanson.
Et être un homme libéré ?
Vous avez reconnu la chanson de Cookie Dlinger , “Femme libérée” de 1984
Cette fois, je voudrais questionner notre époque sur les rapports de genre, est-elle féministe ou masculiniste ?
Comment fonctionne et se fonde ce que nous nommons le “patriarcat” ?
Comment en est-on arrivé là ?
Si nous pouvons considérer qu’aujourd’hui ce n’est plus totalement le cas en Europe, dans le monde occidentalisé et dans quelques pays, l’analyse des rapports entre les sexes que nous appelons aussi genres, montrent que, le plus souvent, les hommes soumettent les femmes à leur domination.
Cette domination, vue comme un rapport de pouvoir entre hommes et femmes, est présente dans tous les peuples et toutes les nations, dans l’histoire et dans le présent.
Ces rapports de pouvoir définissent un statut de la femme plus ou moins élevé, aux conséquences plus ou moins brutales, cachées ou extrêmement violentes*.
Comment, pourquoi et qu’en est-il aujourd’hui ?
Depuis que je suis un peu l’actualité, plus de 55 ans maintenant, la « libération des femmes » est un des sujets les plus présents dans les médias occidentaux. Je veux dire cet énoncé « féministe » qui veut que l’oppression des femmes soit patent, omniprésent, et doive faire l’objet, pour sa disparition, d’un combat permanent, et quelquefois violent, contre les hommes et ce que nous appelons communément le « patriarcat ».
Ce patriarcat qui, par ailleurs, s’expose dans les mariages forcés, les principes d’héritages ou les plafonds de verres professionnels, les différences salariales et finalement dans les drames du féminicide, toutes formes de réalités, de violences faites aux femmes, inacceptables , insidieuses ou manifestes , imposées aux femmes du fait des hommes.
Notre condamnation commune de cet état de fait, où que ce soit sur notre terre, est sans appel.
Faisons ensemble une petite balade sur ces chemins de crête, où le moindre faux pas va vous entraîner dans le rejet brutal de mes propositions.
En soi, indiquer ici cette réserve ou, précaution, vaut pour tous les discours incohérents et partisans du monde dans lesquels nous nageons, entre féminisme de combat et masculinisme ridicule.
Ce document s’apparente plus à un travail journalistique, il n’a pas la prétention d’être un document universitaire.
Commençons par un constat : la situation des rapports de genre n’est pas la même en France, au Qatar, au Congo ou en Chine.
Et pour cause les fondements historiques , sociologiques, anthropologiques ou culturels sont différents dans chacun de ces pays. Pourtant nous pouvons y voir la permanence de formes d’oppression, plus ou moins forte, des femmes par les hommes.
Nous nous interrogeons peu habituellement sur ces différences de formes et sur l’origine de ce principe de domination de genre, qui définit un rapport de genre à chaque fois, particulier puisque localisé et, générique puisque présent dans la plupart de nos sociétés. A cette aune, même dans des cultures proches, il y a des différences perceptibles dont il faudrait aussi analyser les raisons particulières, en France, en Angleterre, en Allemagne ou aux Etats Unis, par exemple. Plus profondément des considérations régionales ou de communautés sont à prendre en compte.
A chaque fois le “statut”, la “position” de la femme à été, sera, est particulier.
Posons deux principes :
Premier principe : Nous pouvons constater que la famille est le lieu principal où sont élevés les enfants, issus d’une procréation naturelle ou non. La statistique des *naissances montre qu’il y a environ autant de femmes que d’hommes. La famille est le premier lieu d’expression des rapports de genre, et cela quel que soit le modèle familial, sa structure , son histoire évolutive. Cette empreinte originelle ne peut qu’être déterminante. Il faut donc s’intéresser aux structures familiales.
Deuxième principe : En dehors de la famille, Il y a d’autres lieux de vie, institutions, où les rapports de genres sont construits : l’école , l’entreprise, la religion, plus généralement la société. Disons qu’ils sont alors plus politiques, ou d’origine sociétale , transmis sous forme de pressions morales, religieuses, sous forme de règles de fonctionnement, d’ habitudes (Habitus), de lois. Enfin ils sont aussi présents et prégnants dans nos propres intériorisations psychologiques des genres et des comportements de genre.
Enfin n’oublions pas l’aspect piégeux des rapports de genre car nous faisons, hommes et femmes, l’objet d’injonctions multiples à se conformer.
Non plus, en tant qu’hommes, ne trouvons pas une certaine condescendance à considérer ce rapport de domination défavorable aux femmes.
« L’existence des femmes, le sens de leur existence, précède la domination et la transcende. Elles valent mieux que d’être considérées comme des victimes, presque par nature. La violence exercée par les hommes ne témoigne jamais de leur capacité à dominer les femmes. Elle dit tout l’inverse. »
Léonora Miano dans «L’autre langue des femmes »
Éditions Grasset & Fasquelle, 2021. ISBN : 978-2-246-82464-0
*Rappelons qu’en Chine, par exemple, la politique de l’enfant unique a conduit à la mort de nombreux fœtus ou enfants de sexe féminin.
Je vous propose donc cet essai pour tenter de comprendre comment, pourquoi nous en sommes là ?
Paul de l’Isle.
Lien sur l’essai complet : Rapport de genres, ou une balade au coeur du couple et des sociétés.
En savoir plus sur Some-ideas ou Quelques idées
Subscribe to get the latest posts sent to your email.